Une trentaine de personne, en plus des passants, se rassemblent en ce matin du Samedi 12 Mai sur l'Esplanade de la Comédie, à Montpellier : certains veulent comprendre, d'autres « rendre la démocratie plus démocrate ». Les enthousiasmes et les interrogations se mêlent, se répondent. « Place au peuple, place à nous! » Tous témoignent d'une conscience, acquise dans l'échange et dans l'information : le cas islandais est expliqué, la situation de nos 3800 communes presque en faillite à cause de Dexia et notamment des 29% d'intérêts qu'elle demande. La désobéissance civile est mise sur le tapis. Xavier développera en long et en large le sujet dans l'après-midi pour « apprendre à gérer la violence éventuelle de nos adversaires » (en opposition au terme « ennemi ») comme pour rappeler quels sont nos droits pour donner un impact sans « faire de bêtises », bien que toutes les forces de l'ordre ne soient pas dans cette démarche, ces propos le prouvent : « On nous oblige à vous arrêter, mais on en a pas envie... » Un extrait de la lettre aux policiers est lue.
Cette désobéissance primordiale est déjà esquissée : la désobéissance découle de la conscience, de l'esprit critique. Alors une jeune femme nous parle des fronts sur lesquels elle se bat : elle explique particulièrement les opérations de Track'O Watt qui consistent à éteindre les enseignes inutilement éclairées la nuit, à l'aide d'une canne à pèche ou d'un parapluie ! Le Corum comme le Gaumont furent leur cible, entre autres ! Elle nous informe que cette action est légale, qui plus est elle porte ses fruits : un décret a été posé pour réduire le nombre d'enseignes éclairées ! Xavier prend le relais en expliquant les actions des déboulonneurs face aux agressions publicitaires imposées légalement, qui utilisent « le tribunal comme tribune » : Le risque juridique est en somme faible puisque les juges sont ouverts aux réflexions proposées, entendent une « légitime réponse », et condamnent donc à une amende symbolique d'1 euro. Dans le cas contraire, l'amende maximale planant autour de 500 euros, la somme est simplement amortie par les collectifs soutenant les opérations. Xavier explique également que même si nous sommes peu médiatisés, l'impact est là : lorsqu'une entreprise de Gaz de Schiste est bloquée dans son action par des manifestants sur le lieu concerné, leur point faible est touché : le domaine financier.
Toutes ces démarches sont ô combien importantes, enthousiasmantes, mais plus que « consommer bio » il faut marquer une opposition, créer un rapport de force sur les terrains sur lesquels nos adversaires avancent, car cela fait plusieurs années que ces actions sont faites mais que rien ne cesse : le colonialisme continue, etc. Puis, ils mettrons « une autoroute dans votre ferme », si besoin ! Et quand vous sensibilisez, « TF1 c'est vos actions puissance 100! » Il faut « les empêcher d'avancer car sinon c'est eux qui avancent. » De plus, il faut garder en mémoire que la distinction « nous/ils » est très simpliste : nous sommes ce « ils », nous participons au système, consciemment ou non. L'expérience des hôpitaux de Grèce en auto-gestion est évoquée, comme pas en avant, pour « le basculement de société ».
Le « pourquoi » et le « comment » du mouvement de Real Democracia YA est développé : il commença le 15 mai à Madrid et d'autres villes espagnoles un an auparavant. Il s'est propagé à 87 pays. Les luttes convergent (« 1+1+1... »), les marches et assemblées populaires le perpétuent ! Ce mouvement est rallié au printemps arabe. Une question est soulevée : pourquoi le mouvement marche-t-il moins en France ? La situation sociale, la manipulation médiatique flagrante (cf. le cas islandais rendu muet), les pressions sont des facteurs. Des solutions sont cherchées dans les thèmes à aborder, pour sensibiliser : « La dette touchera peut-être plus? » Le fait que le mouvement ne soit pas étiqueté sous certaines bannières politiques mais composé de plusieurs associations est une grande force, de même que son souffle encore jeune et fort. Anthony nous fait par de ses inquiétudes : « Nous sommes 99%? Nous sommes en attendant 1% » La pédagogie est bienvenue : dans les cercles sociaux, familiaux, professionnels...
Stéphane Hessel est cité, concernant les liens et réseaux sociaux construits et à construire. Ceci au niveau transnational même : un intervenant nous explique que les Américains ne savent pas nécessairement qu'il existe d'autres mouvement qu'Occupy Wall Street ! MERCI AUX MEDIAS ! (Si ce n'est pas une preuve de plus que les médias sont vérolés, qu'est-ce ?) Le mouvement se perpétue jusqu'en Chine !
Anna, ancienne grenouille, nous fait par de son saut hors de la casserole* : « continuer à avoir peur ou risquer? » Elle parle de la peur, alimentée volontairement. Mais aussi de « la confiance en nous et entre nous, en la vie », reprenant la philosophie exprimée dans Indiana Jones : il faut faire le saut pour que la route s'ouvre. Elle quitta son emploi – l'étau.
Une autre ancienne grenouille a abandonné sa télévision : « le confort n'est pas le bonheur! » Elle se sent mieux, bien mieux.
Tous témoignent d'une conscience, et d'une confiance retrouvée : Ludo parle de « faire confiance aux valeurs humaines », car recréer l'équilibre entre les forces de la raison et celles du coeur.
*allégorie de la grenouille
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Voici le discours lu ce 12 Mai 2012, auquel ont participé certaines associations :
Discours du 12 Mai 2012
Nous parlons aujourd’hui au nom des Indignés et d’associations et collectifs de Montpellier, mais nous pourrions également parler au nom de l’humanité.
On ne s’adresse pas seulement à vous, on s’adresse au peuple français, on s’adresse aux peuples d’Europe, on s’adresse aux peuples du monde entier, car nous sommes tous concernés, nous sommes tous inter-dépendants à l’échelle planétaire ; par le biais du grand réseau mondial Internet, mais bien plus encore par nos actions individuelles et collectives qui se répercutent, comme le battement des ailes du papillon, bien plus loin que ce que nous imaginons.
Nous nous sommes réunis, ici à Montpellier, à l’unisson des peuples du monde entier, le 15 Octobre dernier, le 14 Janvier, et nous nous retrouvons sur la place publique chaque semaine depuis un an maintenant, depuis que le peuple espagnol s’est soulevé le 15 Mai 2011 pour réclamer une démocratie réelle. Ces rassemblements citoyens sont autant d'occasions d'exprimer ce que nous désirons comme changement dans le monde, un monde dont les valeurs humaines seraient plus importantes que la valeur du profit. 82 pays se sont déjà soulevés à travers le monde pour ces mêmes raisons qui confisquent le pouvoir au peuple. Le mouvement Democracia Real Ya en Espagne, Occupy Wall Street aux Etats Unis, place Tahrir, Toma la Cale, Occupy London, Chicago, San Francisco, Sydney, Tokyo, Démocratie réelle, Les Indignés, les 99% de personnes à travers le monde qui pensent que le bien être des gens doit passer avant les profits des multinationales détenues par les 1%... N’oublions pas dans quel profond individualisme le système politico-médiatique nous pousse, et n’oublions pas que l’individualisme extrême c’est la loi du plus fort, et le plus fort actuellement c’est celui qui possède le plus d’argent, c’est la loi des lobby, de la corruption et des multinationales. Nous devons nous unir pour réclamer à l’unisson un changement positif dans notre société. L’intérêt du plus grand nombre, c’est notre intérêt à tous, c’est l’intérêt de chacun de nous. Les petits désaccords individuels ne doivent plus prendre le dessus sur l’intérêt général !
Le monde change, c’est une certitude. L'énergie est au coeur de l’avenir. Si tous les humains consommaient comme une français moyen, quatre planètes Terre ne suffiraient pas à le supporter, comme un américain moyen, il faudrait plus de dix planètes. Les seules réponses du gouvernement en matière d’énergie, c’est l’électricité, les gaz et le pétrole. Une quatrième forme d’énergie déjà est complètement évincé du discours : la chaleur. Dans la plupart des pays la chaleur provient en général en grande partie de sources renouvelables, bois, biomasse, géothermie, pompes à chaleur... produire de la chaleur à partir d’électricité, de gaz ou de pétrole est souvent considéré comme une aberration à tous points de vue. Cette forme d’énergie est oubliée en France, car elle n’est portée par aucun lobby. EDF, GDF et TOTAL par contre, ont une emprise énorme sur notre gouvernement pour faire valoir leurs intérêts, en mettant en avant la voiture individuelle, le nucléaire, et les gaz de schistes... Sortir du nucléaire c’est possible, et sans revenir à la bougie contrairement à ce que tous les médias nous assènent. Le collectif Négawatt y travaille ainsi qu’à l’ère de l’après pétrole dans le plus grand dédain des médias. Des permis d’exploration de gaz de schistes ont étés accordés en toute discrétion par le ministère de l’Ecologie à des firmes pétrolières, sans aucune concertation avec population et élus concernés. Vu les graves atteintes à l’environnement et à la santé publique connues aux USA et au Canada où elle est en pratique depuis dix ans, il faut informer le public sur la technique d’exploration et les dégâts qu’elle engendre ; utilisation massive et pollution de l’eau, ici dans une région qui manque d’eau, pollution des sols, conséquences néfastes sur la santé des populations locales, émission de gaz à effet de serre… il faut recréer un service public local de l'énergie géré par une pluralité d'acteurs garantissant un intérêt collectif, basé sur des modes de production et de consommation durables de l'énergie, avec des énergies renouvelables, et réduire nos consommations. Le triptyque Négawatt : Sobriété, Efficacité, Choix dans un bouquet énergétique, deviens de plus en plus logique dans ce monde de surconsommation. La transition énergétique ne pourra pas se faire sans une réappropriation par chacun de la question énergétique.
La dette publique prend une place de plus en plus importante dans les débats sur les politiques à mener en France et en Europe : face à une dette insoutenable, la seule solution serait l'austérité...
Pourtant, si on parle beaucoup du montant de la dette, on n'entend jamais dire exactement à qui elle est due, pourquoi elle a été contractée, pourquoi ses intérêts sont si élevés, bref à qui elle profite finalement... C'est pourquoi des organisations associatives et syndicales soutenues par des formations politiques ont créé un collectif pour un audit citoyen de la dette publique, afin de porter ce débat sur le devant de la scène et d'exiger la transparence dans les affaires qui nous concernent tous.
Depuis 1973, la loi Pompidou-Giscard empêche notre État de créer sa propre monnaie. Depuis quarante ans, notre monnaie publique est créée, je dis bien créée et non prêtée, par des banques privées, nous devons dorénavant payer l’argent de l’Etat, payer notre propre monnaie. Le labeur que nous fournissons ne va plus aux hôpitaux ou à l’enseignement, ni aux infrastructures. Toutes nos taxes, notre travail, notre sueur, ne sert qu’à renflouer une dette phénoménale, que nous aurions déjà remboursé dix fois sans ces intérêts. Notre dette française est d’environ 1600 milliards d’euros, et depuis quarante ans nous avons déjà payé plus de 1500 milliards de cumuls d’intérêts. Ce principe est gravé dans le marbre de la constitution européenne depuis 2005, applicable par tous les pays d’Europe par l’article 123 du traité de Lisbonne, auquel nous avions voté NON lors du référendum de 2005 et que le pouvoir nous a réimposé en 2007. De plus, l’Etat est privé de 20 Milliards d’euros chaque année du seul fait de la fraude fiscale internationale, notamment celle des multinationales via les paradis fiscaux.
En France comme ailleurs, cette crise économique et sociale favorise une offensive sécuritaire, xénophobe et islamophobe, qui légitime et banalise les pratiques racistes de plus en plus fréquentes parmi les forces de l’ordre, notamment. Les lois et mesures discriminatoires et sécuritaires s’accumulent, encouragées par la multiplication des déclarations qui désignent les immigré-e-s, les sans-papier-e-s, les « musulman-e-s », les Rroms et les chômeurs comme les membres des nouvelles classes pauvres et dangereuses. Alors que les véritables parasites de la société, ce sont bien ces banques et ces ultra-riches qui nous volent à tous non seulement notre argent depuis des décennies, mais aussi et surtout notre démocratie. Ce racisme ambiant, le racisme de l’Etat, n’est autre qu’une propagande destinée à masquer la vrai source du problème. La télévision, les médias, dont la quasi totalité appartiennent à de grandes entreprises directement connectés à la finance, aident à relayer ce sentiment par la peur, l’insécurité et s’attaquent à nos concitoyens, car cela aide à nous diviser, et cela aide la classe dominante à mieux régner.
Comprenez bien que si la politique, de droite comme de gauche a laissé faire ça, c’est que la politique ne sert plus les intérêts du peuple mais les intérêts de la finance et des lobbies. La représentation du peuple par nos dirigeants est un échec. Nous ne sommes pas non plus innocents de cet échec, car la politique ne nous intéresse plus. La République, la « Res Publica » n’est plus une Chose Publique. Nous, citoyens, nous sommes détournés de notre devoir, qui est de gérer les affaires publiques. Nous laissons aux hommes de pouvoir le soin de rédiger les règles du pouvoir, leurs propres règles. C’est une aberration ! Nous utilisons faussement le mot Démocratie dont les racines veulent dire « le pouvoir du peuple », alors que nous sommes dans un gouvernement représentatif et non une démocratie ! Le pouvoir n’est plus entre nos mains, il est entre celles des institutions financières presque officiellement maintenant, ils ne s’en cachent plus. Mario Monti en Italie, Papademos en Grèce, qui n’ont même pas été élu mais placé à la tête de ces pays, sont tout deux des anciens d’une banque privé, Goldman Sachs. Nous n’avons jamais élu ni les banques privées, ni la Banque Centrale Européenne, ni le FMI, ni Wall Street. Nous ne voulons pas empêcher quiconque d’être riche, mais nous devons empêcher qu’ils ne mettent leur nez dans les affaires du peuple. Le peuple Islandais à opéré il y a un an une révolution pacifique dans le plus grand silence médiatique, ils ont refusés les plans d’austérité du FMI, ont refusé de payer leur dette illégitime, et ils s’en sortent actuellement mieux que n’importe quel pays européen.
Nous allons de l’avant, mais nous ne pouvons pas le faire sans se poser la question de chacune de nos actions. Lorsque l’on achète un produit contenant des OGM sans même qu’il soit étiqueté, on fait subir un gigantesque test grandeur nature à des cobayes vivants, nous, et nos enfants. Lorsque l’on consomme un produit contenant de l’huile de palme, la planète subit la déforestation amazonienne et la tuerie des orangs-outangs. Lorsque l’on achète un outils électronique en France, on cautionne aveuglément la plupart du temps la perte d’emploi en France, les conditions de travail misérables des ouvriers asiatiques, la pollution que cela engendre sur la planète. Nous consommons de la mauvaise viande en quantité à la seule condition que des pays affamés fournissent la nourriture aux animaux maltraités qui se retrouvent dans nos assiettes. Nous vivons relativement bien à la seule condition que des peuples d’Afrique ou d’Asie vivent mal, et que nous détruisions notre environnement. Aujourd’hui les marchés agricoles sont devenus un terrain de jeu pour les spéculateur. Depuis 2000, la hausse des prix de l’alimentation au niveau mondial est de 30%, la souveraineté alimentaire de pays entiers est menacée pour qu’un petit nombre puissent faire de l’argent. Les aliments sont imbibés de chimie qui nous rendent malades et vulnérables, pour mieux acheter et consommer les médicaments imposés par les lobbies pharmaceutiques. Les combats pour une nourriture saine sont légions, et pourtant les lobbies de l’agro-alimentaire ont toujours plus d’impact, ils ont maintenant le droit de breuveter le vivant pour en posséder les droits d’auteurs grâce a des lois internationales comme ACTA ; nous traitons aujourd’hui des être vivants comme des marchandises, si nous laissons faire on finira par trouver normal de traiter l’être humain de la même façon.
Un outil extraordinaire existe, Internet, qui permet pour la première fois de l’histoire de l’humanité de se renseigner sur le monde autrement que par la propagande médiatique. J’en appelle à notre responsabilité à tous de le faire. Le monde change déjà parce que moi je change dans le monde, si vous changez tous ici dans le monde, le monde changera d’autant plus, si tout le monde change, le monde entier changera ; nous avons ce pouvoir, notre choix de consommation à plus de poids que notre bulletin de vote. Nous avons l’opportunité de voter trois fois par jour en finançant par exemple des producteurs locaux plutôt que des multinationales, servons nous en !
Nos actions au quotidien, financières par nos achats, politiques par nos paroles, ont bien plus d’importance que nous imaginons. Notre monde change, c’est une certitude. Que nous laissions faire les choses ou que nous fassions tout pour construire ce changement, le monde dans dix ou vingt ans sera radicalement différent de ce que nous connaissons, et nous vivrons ce changement. La seule question qui vaille réellement d’être posée par chacun de nous aujourd’hui, c’est « est-ce que je veux que ce changement s’opère à mon insu, en faisant confiance aux dirigeants et aux financiers pour qu’ils nous imposent leur futur », ou alors « est-ce que je veux prendre part à ce changement, que chacun de nous prenne part au changement, et que l’on construise le monde universellement tel que tous les humains le voudraient ». En participant je le construis, en laissant faire je le subirais.
Si nous voulons que les ailes du papillon continuent de battre, et continuent d’avoir leur répercutions, si nous voulons un avenir composé de nos envies communes et des envies de tous, qu’importe que l’on soit dans un parti politique ou non, quel que soit le parti, le mouvement ou l’association auquel on adhère, pour construire le tronc commun de notre humanité nous devons retrouver la conscience de nos actions personnelles, sans que notre opinion soit influencée par la publicité omniprésente et la propagande. Nous devons nous réapproprier la politique, le pouvoir de la création monétaire, réécrire une constitution citoyenne écrite par des citoyens comme en Islande, qui nous protège de la corruption. Il faut redonner le goût d'une citoyenneté active, partout, pour toutes et tous, réaffirmer la nécessité d'un autre monde ouvrant de nouveaux espaces de libertés, de responsabilité, de dignité, de respect de l'autre, mettant à mal des rapports sociaux inégalitaires, et interroger les pratiques actuelles de l'éducation populaire qui est peut être l'un des leviers d'une transformation sociale souhaitée. Des milliers de solutions alternatives existent, des centaines d’associations les présentent, il n’existe pas qu’une seule idéologie dominante comme essaient de nous le faire croire en permanence les médias, il existe plus d’idéologies qu’il n’existe de livres sur terre. Ces associations vous pouvez les rencontrer, discuter, échanger, recréer les agoras publiques dont on nous prive jusque dans nos pensées. La connaissance est en chacun de nous, pas sur les écrans de télévisions, alors partageons la. Des milliers de personnes veulent prendre le temps de vivre et ne sont plus prêts à sacrifier leur famille, leur santé, pour gagner leur vie à tout prix, sentent que l’esprit féminin et l’esprit masculin doivent s’équilibrer, imaginent que l’argent pourrait redevenir un moyen d’échanger nos richesses plutôt qu’un instrument de pouvoir et de domination, ne font pas de clivages entre ville et campagne, entre modernité et tradition, mais cherchent à rassembler ce que l’humanité a de meilleur, au profit de tous, se sentent responsables de leur vie et de l’impact qu’ils ont sur le monde. Soyez comme le Colibri, soyez vous même le changement que vous voulez voir dans le monde. Soyez tous candidats, ne votez pas pour eux, ne votez pas pour moi, votez pour vous, pour nous tous !
C’est pour cela que nous devons chercher notre intérêt commun à tous, le véritable intérêt général. Pour cela, nous devons tous nous indigner et nous révolter, ou bien nous épanouir et nous exalter, et surtout nous rencontrer dans la rue, la vie doit redevenir notre immense village. L’argent à été détourné de son vrai but, l’échange, pour en faire une fin en soi, comme l’idéal vers lequel on devrait tous tendre ; tout comme les technologies qui ont pour seul but de servir l’être humain, et non de l’asservir, l’argent doit redevenir ce qu’il est, un moyen d’échange, un outil, et non un idéal. Il ne faut pas oublier que ce n’est pas l’argent lui-même qui fait le bonheur, il n’y contribue même pas car c’est uniquement ce qu’il permet d'acquérir qui peut nous rapprocher du bonheur ; avant tout, les besoins simple et vitaux comme la nourriture, l’eau, un toit pour tous, des besoins de base qui devraient être accessibles sans condition à toute l’humanité. Le temps non plus n’est pas de l’argent, le temps ne s’achète pas, pas plus que l’amour, car prendre le temps de s’instruire, de se cultiver et de s’aimer est inestimable pour notre conscience. C’est pour cela que nous devons mettre des limites au pouvoir de l’argent, pour cela nous devons empêcher ce simple moyen d’échange d’écrire des dogmes pour l’être humain. Une vraie constitution, c’est celle qui mettra des limites à son pouvoir, des limites à tout les pouvoir quels qu’ils soient. Une vrai constitution, c'est aussi la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, et son article 35 dit : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Nous ne sommes pas des marchandises dans les mains des politiques et des banquiers.
Le peuple, uni, jamais ne sera vaincu.
Globalisons la lutte, globalisons l’espérance.
"pain, paix, liberté" !
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