4 personnes ont fait partie de la délégation qui s’est rendue à la mairie (ces 4 personnes faisaient partie du groupe de 6 choisi au consensus au moment du tout premier rendez-vous prévu avec la mairie).
Il avait été établi que la délégation se rendrait à la mairie dans une démarche de dialogue et d’ouverture non-violente, tout en maintenant la fermeté des revendications.
Les indignés reçus ont ressenti un accueil plutôt positif et des interlocuteurs plutôt à l’écoute : la durée de l’entretien l’atteste d’ailleurs, puisqu’au lieu des 20 minutes initialement prévues, l’entretien a duré 1h30.
Les indignés ont pu exposer
- les valeurs et aspirations du mouvement : non-violence ; désobéissance civile ; humanisme ; autogestion ; volonté de permettre le débat public, la réflexion dans l’espace public, et de susciter une mobilisation sociale.
- les réussites sociales liées au campement : diminution des violences et des consommations de stupéfiants ; resocialisation de certaines personnes en situation d’exclusion
- les difficultés rencontrées : emplacement problématique du campement (problèmes de stupéfiants sur l’esplanade) ; expulsions répétées de la part des forces de l’ordre.
- les revendications et aspirations du mouvement :
o l’arrêt immédiat des expulsions par les forces de l’ordre, qu’il s’agisse du campement ou des assemblées populaires
o perpétuer les assemblées populaires quotidiennes sur la place de la Comédie à 19h
o créer des points d’information mobiles
o créer un campement de nuit géré de façon responsable en y limitant autant que faire se peut la consommation d’alcool et de drogues
Il ressort de la rencontre que :
- les revendications ont été écoutées : les indignés ont pu insister sur le sens des assemblées populaires, ainsi que sur celui de l’installation d’un campement comme lieu d’expérimentation
- les interlocuteurs (le directeur de cabinet de la Maire et deux chargés de mission) n’ont aucun pouvoir de décision mais font uniquement office de médiation entre les Indignés et la Maire. Ils se sont dits prêts à négocier nos revendications avec la Maire, notamment concernant l’installation du camp de nuit et des stands d’information.
Nous sommes donc en attente de réponses, qui devraient intervenir sous 48h.
Ce compte-rendu a été fait à partir du récit des 4 personnes présentes, merci de rectifier ou compléter si besoin.
bravo ! et merci de ce compte rendu. Nous attendons donc impatiemment leur réponse.
RépondreSupprimersuper ! ya PIus qu'à attendre réponse !A part çà, a priori, vous n'avez donc pas évoqué éventueIIes excuses et reconnaissances de dommages causés (destructions de biens) ? !
RépondreSupprimerqu'est-ce qu'il peut y avoir à attendre d'une mairie qui, au lieu d'un rendez-vous annoncé, envoie la police détruire une fois de plus le campement ?... Avez-vous pu (voulu) aborder l'aspect juridique de ces expulsions du domaine public ?
RépondreSupprimerEn tout cas, bravo pour votre persévérance !
Oui la question des expulsions et de leur violence a été apparemment abordée.
RépondreSupprimerConcernant la violence physique ou verbale de certains municipaux, une des personnes rencontrées va essayer "de faire quelque chose"...
Concernant les expulsions en elles-mêmes, même si la mairie joue peut-être un double discours, l'explication donnée est la suivante : la préfecture donne l'ordre de l'expulsion et envoie donc la police nationale ; la police nationale mandate Nicollin pour "nettoyage" ; de façon automatique dans la procédure, les employés de Nicollin doivent toujours être encadrés d'effectifs de la police municipale lorsqu'ils interviennent dans ce cadre - mandaté par la préf - , d'où la présence des municipaux...
Préfecture de droite, mairie de gauche, pas sûr que le dialogue soient si simple entre les deux...
Et j'oubliais, quant à l'aspect juridique des expulsions du domaine public, encore une fois il s'agit d'un arrêté préfectoral de "troubles à l'ordre public".
RépondreSupprimerLe problème est que c'est la préfecture qui définit ce qui est "trouble à l'ordre public", et que la définition donnée dans l'arrêté préfectoral est assez vague et large pour pouvoir englober à peu près tout...
Oui, tout comme l'Etat défini ce qu'est une émeute ou une insurrection pour pouvoir tirer à balle réelle, et tuer légalement, par le biais de la constitution Européenne que nous avions refusée en 2005 : http://www.syti.net/ConstitutionAnnexes.html
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