Pour nous joindre :

REUNIONS PUBLIQUES PLACE DE LA COMEDIE (se concerter sur le groupe FB)

Groupe facebook : Democracia Real ¡YA! (MONTPELLIER). #SpanishRevolution
Email : acampadamontpellier(a)gmail.com (envoyez "inscription à la liste" pour recevoir les comptes rendu d'assemblée)
Si vous avez la possibilité d'imprimer des tracts, ils sont dans *Les documents à télécharger*, à ramener aux AG merci.

Peut être ne comprenez vous pas pourquoi notre démocratie n'en est pas une, ou pourquoi changer le monde qui n'a pas l'air de tourner si mal que ça : VIDÉOTHÈQUE : Informez-vous en vidéos simples sur le système politique et financier




mercredi 12 octobre 2011

Discours du 15-O de Montpellier

Je vous parle aujourd’hui au nom des indignés de Montpellier, mais je pourrais également vous parler au nom de toute l’humanité.

Je ne m’adresse pas à vous, aux manifestants ; je m’adresse au peuple français, je m’adresse aux peuples d’Europe, je m’adresse aux peuples du monde entier, car nous sommes tous concernés, nous sommes tous sur la même planète, et nous sommes interconnectés, par le biais du grand réseau mondial Internet, mais bien plus encore par nos actions qui se répercutent, comme le battement des ailes du papillon, bien plus loin que ce que nous imaginons.

Nous allons de l’avant, mais nous ne pouvons pas le faire sans se poser la question de chacune de nos actions. Lorsque j’achète un produit contenant des OGM sans même le savoir, je fais subir un gigantesque test grandeur nature à des cobayes vivants, nous, et nos enfants. Lorsque je consomme un produit contenant de l’huile de palme, la planète subit la déforestation amazonienne d’un stade de foot toutes les deux secondes pour y planter des palmiers, et la tuerie des orangs-outangs qui y vivent. Nous vivons bien à la seule condition que des peuples d’Afrique ou d’Asie vivent mal. Nous consommons de la mauvaise viande en quantité à la seule condition que des pays affamés fournissent la nourriture aux animaux maltraités qui se retrouvent dans nos assiettes.

Un outil extraordinaire existe, Internet, qui permet pour la première fois de l’histoire de l’humanité de se renseigner sur le monde autrement que par la publicité et la propagande officielle. J’en appelle à votre responsabilité à tous de le faire. Ne laissez pas les publicitaires s’en charger, ne laissez pas les autres voler votre propre jugement, car les autres c’est nous tous.


La dette publique atteint des sommes astronomiques pour chacun des pays d’Europe. Depuis les années 70 elle ne cesse d’augmenter. Croyez-vous vraiment que nos dirigeants soient devenus de si mauvais gestionnaires depuis 40 ans ? Non. Depuis 1973, notre Etat n’a plus le droit de créer sa propre monnaie. Depuis cette loi Pompidou-Giscard de 73 notre monnaie publique est créée, je dis bien créée et non prêtée, par des banques privées. Elles ont le contrôle de la création monétaire qui est une affaire de bien commun. Depuis les années 70, nous ne remboursons plus une dette, nous remboursons des intérêts colossaux à des institutions privées. Le labeur que nous fournissons ne va plus aux hôpitaux ou à l’éducation à cause de l’austérité, ni aux infrastructures, car les autoroutes sont privatisées. Toutes nos taxes, notre travail, notre sueur, ne sert qu’à renflouer une dette phénoménale, composée à plus de 90 % d’intérêts pour les banques privées. Ce principe est gravé dans le marbre de la constitution européenne depuis 2005, applicable par tous les pays d’Europe par l’article 123 du traité de Lisbonne, auquel nous avions voté NON lors du référendum mais que le pouvoir nous a imposé par la suite.

Comprenez bien que si la politique, de droite comme de gauche a laissé faire ça, c’est que la politique ne sert plus les intérêts du peuple mais les intérêts de la finance. La représentation du peuple par nos dirigeants est un échec. Nous ne sommes pas non plus innocents de cet échec, car la politique ne nous intéresse plus. La République, la « Res Publica » n’est plus une Chose Publique. Nous, citoyens, nous sommes détournés de notre devoir, qui est de gérer les affaires du peuple. Nous laissons aux hommes de pouvoir le soin de rédiger les règles du pouvoir, leurs propres règles. C’est une aberration ! Nous utilisons faussement le mot Démocratie dont les racines veulent dire « le pouvoir du peuple », alors qu’il n’est que le pouvoir de nos représentants qui ne nous représentent plus ! Le pouvoir n’est plus entre nos mains, il est entre celles des institutions financières presque officiellement maintenant, ils ne s’en cachent plus. Mais nous n’avons jamais élu ni la banque centrale européenne, ni le FMI, ni Wall Street. Nous ne pouvons pas empêcher ceux qui le veulent d’être riche, mais nous devons empêcher qu’ils ne mettent leur nez dans les affaires du peuple.

Les indignés d’Espagne sont partis de Madrid et de Barcelone, ont traversé la France à pied, se sont arrêtés ici même à Montpellier ou la police les a empêchés de dormir, et sont aujourd’hui arrivés à pied jusqu’à Bruxelles pour y déposer les revendications et la pétition des indignés du monde entier. Ils sont là-bas, nous sommes là-bas, pour la première Agora Internationale, pour se placer au centre de l'arène politique, car il s’agit bien de politique. En accord avec la déclaration de Lézan sur la transition énergétique, en accord avec l’ « Accord des peuples » de la conférence mondiale de Cochabamba, en accord avec le peuple Espagnol, avec le peuple Grec, le peuple Portugais, Italien, Irlandais, Tunisien, Egyptien, et en accord avec le peuple des Etats-Unis d’Amérique qui depuis le 17 septembre occupe le quartier de Wall Street jour et nuit, nous voulons un monde meilleur pour tous, dont les valeurs humaines seront plus importantes que la valeur du profit.


Nos actions au quotidien, financières par nos achats, politiques par nos paroles, ont bien plus d’importance que nous imaginons. Notre monde va changer, c’est une certitude. Que nous laissions faire les choses ou que nous fassions tout pour construire ce changement, le monde dans 10 ou 20 ans sera radicalement différent de ce que nous connaissons, et nous vivrons ce changement. La seule chose que nous ayons à faire, la seule question qui vaille réellement d’être posé par chacun de nous aujourd’hui, c’est « est-ce que je veux que ce changement s’opère à mon insu, en faisant confiance aux riches dirigeants financiers pour qu’ils nous imposent leur futur », ou alors « est-ce que je veux prendre part à ce changement, que chacun de nous prenne part au changement et que l’on construise le monde tel que tous les humains le voudraient ».

Si nous voulons que les ailes du papillon continuent de battre, et continuent d’avoir leur répercutions, si nous voulons un avenir composé de nos envies communes et des envies de tous, qu’importe que l’on soit dans un parti politique ou non, quel que soit le parti auquel on adhère, pour construire le tronc commun de notre humanité nous devons retrouver la conscience de nos actions personnelles, sans qu’elle soit dirigée par la publicité et la propagande. Nous devons nous réapproprier le pouvoir de la création monétaire et pour cela retrouver le vrai sens de la politique, réécrire une constitution citoyenne, écrite par des citoyens, qui nous protège des abus de pouvoirs de ceux qui rédigent et rédigeront les règles. Ne votez pas pour eux, ne votez pas pour moi, votez pour nous tous !

Pour cela nous devons tous être solidaires. Pour cela, nous devons tous nous indigner et nous révolter, et surtout nous rencontrer dans la rue. Une vraie constitution, c’est la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, et son article 35 dit : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Le peuple, uni, jamais ne sera vaincu.
Globalisons la lutte, globalisons l’espérance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire