COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE POPULAIRE DU 2 JUIN 2011

Une AG de plus, malgré les diverses tentatives externes de délogement du mouvement en cours !

Ce soir, après une journée de pluie, en début d’AG nous sommes une petite cinquantaine. Néanmoins, nous sommes là, et de manière décidée quelques cartons sont posés par terre en cercle, histoire d’improviser des sièges anti-pavés mouillés !

Ambiance un peu incertaine, à texture flou...une certaine fatigue dans l’air. Allez ! Rien nous empêche de continuer !

Lecture du manifeste qui permet de contextualiser le cadre et lancer l’espace ouvert à tous.

Quelques nouvelles de l’extérieur...

Le mouvement se propage et s’installe dans actuellement environ 700 places des villes du monde entier, et dans beaucoup de villes en France.

Quelques propositions nouvelles et petite liste des revendications à débattre et soumettre à consensus pendant cette AG :

-        Organisation collective du campement pour ce dimanche et définition de la logistique des structures qui le composent

-        Remise au point dans le campement d’ateliers pratiques de yoga, massage, visionnage des films des différents mouvements des autres villes, entre autre ateliers à lister plus précisément et clairement une fois le campement à nouveau en route

-        Tout le pouvoir à l’AG populaire

-        Droit au travail, au logement, à l’accès à la culture et...au squat !

Début des réactions des personnes participant à l’échange, ce qui a fait tourner le débat pendant quasi toute l’AG !:

 Le droit au logement n’est pas actuellement appliqué, ce qui d’une certaine manière veut dire que les droits de l’Homme ne sont pas respectés.

 Qu’est que c’est qu’un squat ?!

La question sollicite et engendre de clarifier le sens donné à certain termes couramment utilisé.

Squat dans le sens de réappropriation d’un lieu vide pour lequel il n’y a pas d’obligation de payer un loyer.

Quelqu’un dénonce que Sarkozy squat un appartement !

Certains préfèrent dire auto-acquisition d’un logement vide gratuitement.

Au lieu d’indignés une suggestion nouvelle s’entend par rapport au nom du mouvement en cours: les affamés de la vie ! Et que nous devrons peut être nous préoccuper aussi de faire comprendre à des personnes qui sont salariés, par exemple, et qui sont en connaissance du mode de fonctionnement du système politique actuel, qu’il est temps de s’ouvrir à des nouvelles formes de vie collective.

Un participant lance dans l’air comme indignation le fait que les hommes politiques ont un certain nombre d’avantages socio-économiques.

L’envie de reparler du droit au logement revient.

Quel intérêt de revendiquer un logement gratuit ?

Pas vraiment de réaction dans le public...les personnes écoutent...

Quelques voix peu confiantes parlent de notre impuissance face aux lois. « On peut pas se battre contre les lois ! »

 Un monsieur crie de temps en temps « ils sont tous des voleurs ! socialisme ? quel socialisme ?! »

Une journaliste témoigne des personnes qui se plaignent du fait que se sont toujours les mêmes qui ont plus. Elle dit que nous ne sommes pas assez fort. « Il faut qu’on soit fort! », dit-elle.

Une présence positive nous dit que nous sommes peut être pas très nombreux mais que nous sommes assez fort !!! C’est en train de se passer là, maintenant ! Notre force est sur la place publique de plusieurs lieux dans le monde !

Un rappel des lignes de fond du mouvement en cours informe les nouveaux arrivés dans le cercle qui s’élargit. Une bonne centaine de personnes est là.

Nous voulons réapprendre à faire les choses par nous-même.

« Je suis là depuis 5 ans... j’attends  un logement ! J’ai du me faire passer pour un toxico-dépendant pour avoir un logement... »

« Dans ce système on ne fait que tricher . »

Quelqu’un parle de l’espoir.

Une autre personne dis que malgré les études de beaucoup de gens, on sais plus rien faire par nous même...aujourd’hui nous devons non seulement apprendre à vivre ensemble mais réapprendre à survivre ensemble. Le campement peut justement être un espace de pratique en atelier de toutes ces choses que nous avons oublié.

Surgit la question du vote. Pour quoi on vote pour « eux » ?

Qu’est que c’est un vote ? En quoi la proposition du consensus est plus juste que celle du vote ? Le vote qui amène au débat pour un consensus oui !!! Le vote qui nous désengage et nous mets en position de déléguer nos responsabilités à d’autres non !

La nécessité de redéfinir l’importance et signification d’une AG populaire.

Les personnes viennent avec leurs expériences, leurs bagages, et tentent de décider des choses ensemble. Ainsi nous pourrons peut être redevenir légitimes et autonomes.

Ils existent actuellement plus des personnes impliqués dans les AG populaires dans le monde entier que ceux qui appartiennent au classes politiques qui nous gouvernent.

Qu’est que c’est notre AG ici ?

Nous parlons de perspectives de luttes plutôt que de revendications, car ce dernier terme ferais référence à un peuple qui mendie des miettes !

Une AG a du pouvoir sur elle même. Pouvoir ? Ce mot dérange certain ! L’AG est décisionnelle ! Une AG Évolutionnaire !

 Bon... AG tout court ! On acte ?! Oui !!!!! C’est par le peuple, dans la rue pour débattre des perspectives de lutte ! On acte ? Oui !!!

Réappropriation du logement vide ? On acte ? Oui !!!

Des nouvelles indignations montre le besoin des gens de parler.

Certaines jeunes nous parlent de leur impuissance... « ...on peut rien faire.... »

Un adulte nous demande pourquoi ne créons pas des auto-entreprise ? Nos propres espaces de travail ?

Réaction : là, ici, nous créons un espace de travail !

Oui, mais lutter demande un rapport de force...Peut-on envisager de lutter avec force oui, mais pas en rapport de force ?

Ce mouvement est fait du mouvement du peuple, et il change tout le temps.

Ces AG sont peut être démonstratives de ça.

Nouvelle Ordre Du Jour à voter :

 -        Création d’une commission juridique, suite à la destruction inexplicable du campement à l’esplanade, aux arrestations violentes des personnes présente à ce moment là

 Nouvelles propositions à voter :

 -        Une marche samedi à 11h de l’esplanade jusqu’à la Mairie avec casserollades !

 Commentaires... « nous sommes pas assez nombreux... »

Réactions... »il faut bien penser à des actions pour un groupe pas trop nombreux de personnes, non ? On est là ou pas ? On fait ou pas ? »

Quelques réactions critiques récoltés en privé, à l’AG d’aujourd’hui...

« J’ai entendu une parole assez centralisé autour des mêmes personnes. Des propositions un peu à la va-vite, un peu immatures...est-ce que c’est comme ça tout les soirs ? »

Contre-réactions en privé...

« Effectivement ce soir il me semble que quelque chose n’était pas très consistant, manque de profondeur et de temps pour discuter des choses, parfois un peu enfantin, léger...peu cadré... pas assez constructif...»

« C’est déjà énorme que ça se passe ! Par contre il faut faire gaffe à comment nous valorisons ce qu’on fait là, ce qu’on dit, comment on le dit, et que ça soit du sérieux !! C’est très important ! »

Retour de quelques minutes de débat autour de

-        Le FMI et son fonctionnement

-        Les lobbies intolérables

-        Qui croit encore que nous sommes en démocratie ?

Un dernier tour des indignations...

« Où sont les gens ? Ils sont fatigué ! Ils rentrent chez eux ! Et bah, ça suffit pas pour faire la révolution merde !! »

« On parle pas assez des banquiers... Qu’est qui se passe avec notre argent ??»

« Je suis à la rue...je n’ai plus de travail, plus le droit à un découvert sur mon compte en banque....quel démocratie ?

« on donne du pouvoir à des gens qui n’ont pas de pouvoir... »

« Montpellier est une ville éteinte...avant les gens étaient prêt à crever de faim pour faire la grève »

« Pourquoi il y a des gens dans la rue ? Qui n’ont pas où aller ????? »

Intervention d’un représentant de la commission de rédaction :

« Nous nous sommes réuni ce soir et nous avons parlé de comment organiser de nouvelles commissions de travail. Nous avons discuté du besoin d’horizontalité dans l’organisation de nos groupes d’actions, réflexions, communication. De définir une charte du mouvement et d’actualiser régulièrement le cadre de l’AG. Du besoin de relier globalement les actions et de collecter les positions des un et des autres. De  mettre en place des actions de convergences et d’inviter des structures alternatives qui ont déjà un savoir-faire qui fonctionne, comme Inercoop, Negawats. Il est nécessaire aussi de lister les principes et valeurs prioritaires de bases, au niveau de la réflexion et des décisions des perspectives de luttes.

Et finalement...

 « il est très important de ne pas mépriser les personnes qui n’ont pas encore adhéré à ce mouvement...il existe des indignations silencieuses. Nous devons peut être nous pencher sur ces personnes. Pourquoi elles ne viennent pas ? »

Cette AG se clôture sous un air de flottement.

Malgré ça un pas de plus se fait ! Nous revenons demain !! Nous grandissons ensemble !! Continuons à nous écoutez, à nous rassembler, à nous réorganiser  à partir de nous mêmes, de ce que nous sommes aujourd’hui ! La force elle est là. Veiller peut être à la rendre constructive à chaque instant !